vendredi 14 août 2015

Textes réglementaires relatifs aux marchands de sommeil


Textes réglementaires relatifs aux marchands de sommeil

 
 
Code pénal  
 
V.-Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l’article 121-2 du code pénal, des infractions définies au présent article encourent, outre l’amende suivant les modalités prévues par l’article 131-38 du code pénal, les peines prévues par les 2°, 4°, 8° et 9° de l’article 131-39 du même code. La confiscation mentionnée au 8° de l’article 131-39 du même code porte sur le fonds de commerce ou l’immeuble destiné à l’hébergement des personnes et ayant servi à commettre l’infraction. 

VI.-Lorsque les poursuites sont engagées à l’encontre d’exploitants de fonds de commerce aux fins d’hébergement, il est fait application des dispositions de l’article L. 651-10 du code de la construction et de l’habitation. » 
 
Code de la santé publique (définition de la suroccupation) 
 
Article D542-14 : 
« […] Le logement au titre duquel le droit à l’allocation de logement est ouvert doit être occupé à titre de résidence principale et répondre aux conditions suivantes :  

[condition de logement décent, cf. remarque ci-dessous] 

Présenter une surface habitable globale au moins égale à seize mètres carrés pour un ménage sans enfant ou deux personnes, augmentée de neufs mètres carrés par personne en plus dans la limite de soixante-dix mètres carrés pour huit personnes et plus. » 

A noter, le 1° de l’article fait référence au logement « décent » tel que défini par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002, mais les logements de Grigny 2 ne soulèvent à priori pas cette question (ils disposent bien de système de chauffage, d’électricité, de toilettes, etc., l’insalubrité constatée étant liée à la suroccupation et non à l’absence d’équipement dans chaque appartement) 
 
Code de la construction et de l’habitation 
 
Article L651-10
« I. - Lorsqu’à l’occasion de poursuites exercées sur le fondement de l’article 225-14 du code pénal, des articles L. 1337-4 du code de la santé publique et L. 511-6, L. 521-4 et L. 123-3 du présent code, il est avéré que la continuation de l’exploitation d’un établissement d’hébergement des personnes est contraire aux prescriptions du règlement sanitaire départe-mental ou est susceptible de porter atteinte à la dignité humaine, à la sécurité des personnes ou à la santé publique, l’autorité administrative compétente peut saisir sur requête le président du tribunal de grande instance ou le magistrat du siège délégué par lui, aux fins de faire désigner un administrateur provisoire pour toute la durée de la procédure ; les organismes bénéficiant d’un agrément relatif à l’intermédiation locative et la gestion locative sociale prévu à l’article L. 365-4 peuvent être désignés en qualité d’administrateur provisoire. 
 
II. - Le ministère public porte à la connaissance du propriétaire de l’im-meuble et du propriétaire du fonds dans lequel est exploité l’établissement visé au I l’engagement des poursuites ainsi que les décisions de désignation d’un administrateur provisoire ou de confiscation intervenues. Il fait mentionner la décision de confiscation au registre du commerce et des sociétés et aux registres sur lesquels sont inscrites les sûretés. Les modalités d’application de cette information sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. 
 
III. - Lorsque la personne titulaire de la licence de débit de boissons ou de restaurant ou propriétaire du fonds de commerce dans lequel est exploité un établissement visé au I n’est pas poursuivie, les peines complémentaires prévues aux 2° et 3° de l’article 225-16 et aux 3° et 5° de l’article 225-19 du code pénal ne peuvent être prononcées, par décision spéciale et motivée, que s’il est établi que cette personne a été citée à la diligence du ministère public avec indication de la nature des poursuites exercées et de la possibilité pour le tribunal de prononcer ces peines. Cette personne peut présenter ou faire présenter par un avocat ses observations à l’audience. Si elle use de cette faculté, elle peut interjeter appel de la décision prononçant l’une de ces peines complémentaires. 
 
IV. - La décision qui prononce la confiscation du fonds de commerce entraîne le transfert à l’Etat de la propriété du fonds confisqué et emporte subrogation de l’Etat dans tous les droits du propriétaire du fonds. » 
 
Code de la santé publique et insalubrité 
 
Article L1331-25 
« A l’intérieur d’un périmètre qu’il définit, le représentant de l’Etat dans le département peut déclarer l’insalubrité des locaux et installations utilisés aux fins d’habitation, mais impropres à cet objet pour des raisons d’hygiè-ne, de salubrité ou de sécurité. 
L’arrêté du représentant de l’Etat dans le département est pris après avis de la commission départementale compétente en matière d’environnement, de risques sanitaires ou technologiques à laquelle le maire ou, le cas échéant, le président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’habitat est invité à présenter ses observations, et après délibération du conseil municipal ou, le cas échéant, de l’organe délibérant de l’établissement public.  
Cet arrêté vaut interdiction définitive d’habiter et d’utiliser les locaux et installations qu’il désigne.  
Les dispositions des I et III de l’article L. 1331-28, des articles L. 1331-28-1 et L. 1331-28-2, du I de l’article L. 1331-29 et de l’article L. 1331-30 sont applicables. » 
 
Article L1331-26 
« Lorsqu’un immeuble, bâti ou non, vacant ou non, attenant ou non à la voie publique, un groupe d’immeubles, un îlot ou un groupe d’îlots constitue, soit par lui-même, soit par les conditions dans lesquelles il est occupé ou exploité, un danger pour la santé des occupants ou des voisins, le représentant de l’Etat dans le département, saisi d’un rapport motivé du directeur général de l’agence régionale de santé ou, par application du troisième alinéa de l’article L. 1422-1, du directeur du service communal d’hygiène et de santé concluant à l’insalubrité de l’immeuble concerné, invite la commission départementale compétente en matière d’environne-ment, de risques sanitaires et technologiques à donner son avis dans le délai de deux mois : 
Sur la réalité et les causes de l’insalubrité ; 
Sur les mesures propres à y remédier. 
L’insalubrité d’un bâtiment doit être qualifiée d’irrémédiable lorsqu’il n’existe aucun moyen technique d’y mettre fin, ou lorsque les travaux nécessaires à sa résorption seraient plus coûteux que la reconstruction. 
Le directeur général de l’agence régionale de santé établit le rapport prévu au premier alinéa soit de sa propre initiative, soit sur saisine du maire, du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de logement et d’urbanisme, soit encore à la demande de tout locataire ou occupant de l’immeuble ou de l’un des immeubles concernés. 
Le maire de la commune ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale, à l’initiative duquel la procédure a été engagée, doit fournir un plan parcellaire de l’immeuble avec l’indication des noms des propriétaires tels qu’ils figurent au fichier immobi-lier.  
Lorsque cette initiative a pour objet de faciliter l’assainissement ou l’aménagement d’un îlot ou d’un groupe d’îlots, le projet d’assainissement ou d’aménagement correspondant est également fourni. » 
 
 

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